Le parloir du 16 janvier 2021

16/1/21

 


Trois ans après avoir signé un deal à 150 millions de dollars avec Netflix, la papesse des dramas Shonda Rhimes dévoile enfin sa première série pour la plateforme, et c’est le jour de ce Noël si particulier de 2020 que Netflix a choisi de dévoiler. La Chronique des Bridgerton écrite par Chris Van Dusen, un fidèle collaborateur (auteur sur Grey's Anatomy ou Scandal notamment), et placée sous la bannière Shondaland. Mais force est de constater qu'on y retrouve bien la patte de la productrice, tantôt légère et romantique, tantôt torturée et mélo-dramatique.
Cette adaptation des romans de Julia Quinn nous plonge dans l'Angleterre de 1815. On y suit la veuve et les 8 enfants du Vicomte Bridgerton, récemment décédé, et leurs tribulations à la cour de Londres. Daphne est en âge de se trouver un mari et se retrouve propulsée dans un bal des débutantes des plus féroces, chroniqué par le journal à scandales de la mystérieuse Lady Whistledown (avec la voix Julie Andrews à la narration), véritable baromètre de cette chasse aux prétendants. Lady Whistledown, c’est notre Gossip Girl à nous, un être mystérieux qui publie un journal de potins dont s’abreuvent tous les membres de l’aristocratie britannique, dans cette Angleterre pré-victorienne du début du 19e siècle. La reine Charlotte raffole de ses écrits, tout comme la famille Bridgerton, dont la fille aînée Daphne (Phoebe Dynevor) est au centre de cette première saison. Pas seulement de cette saison : Daphne est au centre de toutes les attentions, celle de la reine, celle du Prince, celle du Duc, celle de son frère, celle de sa mère, celle des autres prétendants, celle des passants.
Avec un penchant Gossip Girl en bas de soie très assumé, la série s'amuse d'une modernité rafraîchissante, dépoussiérant le royaume anglais du XIXe siècle, tout en jouant d'un petit côté Downton Abbey jubilatoire, belles fêtes, beaux costumes et personnalité intriguante. Lorgnant aussi vers l’univers de Jane Austen, écrivaine anglaise de la même époque. L'œuvre de Jane Austen est, entre autres, une critique des romans sentimentaux de la seconde moitié du xviiie siècle et appartient à la transition qui conduit au réalisme littéraire du XIXème. Les intrigues de Jane Austen, bien qu'essentiellement de nature comique, c'est-à-dire avec un dénouement heureux, mettent en lumière la dépendance des femmes à l'égard du mariage pour obtenir statut social et sécurité économique. Jane Austen a eu aussi cette particularité de maintenir le plus souvent ces ouvrages secrets…Sa notoriété a augmenté à sa mort… L’ancêtre de Gossip Girl quelque part…
 
..Bridgerton se regarde donc comme un pur drama romantique alternant entre comédie de mœurs historique et conte de fées. Certes, de robes de princesses en fastueuse réceptions, la peinture des convenances de l'époque à quelque chose d'un peu répétitif à la longue. J’ai personnellement un peu de mal à oublier Dowton Abbey…Ici tout semble propre et lisse…Même la population noire ne semble pas le moins du monde inquiété dans une période pourtant peu favorable… Malgré tout, la fratrie est attachante, leurs péripéties romantiques ont de quoi faire battre les coeurs et les luttes de pouvoir à la cour d'Angleterre faire tourner les têtes. Evidemment cette Chronique des Bridgerton remporte un beau succès. Et puis la bande son est pour le moins originale car la production a eu l’idée de remixer quelques tubes d’aujourd’hui à la sauce victorienne comme cette version de Bad Guy de Billie Eilish par le Vitamin String Quartet…
 
Bon plongée dans l’époque victorienne pour cette première saison de 10 épisodes qui en appellera sans doute une seconde…
 
XO XO…Bridgerton ????
 

Benoît

































 

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