Le parloir du 23 janvier 2021

23/1/21

 


 
Direction vers la nouvelle mini-série qui a cartonné ces derniers mois, sur Netflix, une très jolie pièce d'Histoire, sur la place de la femme dans les années 1950 et sur... les échecs ! Et comme bon nombre de critiques ce sont amusés à écrire cette série est tout…sauf un échec !

Il n’est pas franchement aisé de captiver avec un tel sujet…tant il est stratégique mais aussi très statique….Et pourtant il est fascinant de voir l'esprit humain briller de manière extraordinaire. Surnaturelle presque. La toute jeune Beth Harmon déplace sa Reine sur l'échiquier et, nous, on est comme hypnotisé par sa performance qui nous dépasse largement (admettons-le) ! Mais grâce à son décorum impeccable et des performances d'une justesse folle, Le Jeu de la Dame mate jusqu'à nos dernières réticences !
Enfant prodigue de l’échiquier, Beth a perdu ses parents très tôt et a grandi dans un orphelinat. C'est là qu'elle a appris les échecs, en jouant au sous-sol de l'établissement avec le vieux gardien bourru. Elle fait montre d'un don exceptionnel pour ce jeu de réflexion et d'anticipation, qui devient très vite addictif pour la fillette...

La performance magnétique d'Anya Taylor-Joy est pour beaucoup dans la réussite du Jeu de la Dame. Parce que sur le papier, voir une ado jouer aux échecs pendant des heures, cela ne sonne pas comme la série la plus excitante de l'histoire du petit écran. Et pourtant, les exploits de Beth Harmon sont très vite passionnants. Dans une atmosphère 50's recréée avec soin, la série Netflix déroule son histoire de génie, avec une affabilité presque déconcertante. La mini-série déplace ses pions là où ne les attend pas forcément et parvient à nous faire baisser la garde.
Une histoire complexe, au rythme parfois lent, mais magnifiquement filmée, avec une photo luxuriante et une étonnante production proche du cinéma. Le récit d'une vie hors du commun et une fenêtre sur un monde passé en proie au changement.

Adaptation du roman éponyme de Walter Tevis (publié en 1983), Le jeu de la Dame parle admirablement de la place de la femme dans la société des années 1950 et d'une certaine forme de libération, à travers les échecs, qui ne sont jamais relégués au second plan. Parce que Tevis était un joueur reconnu. Parce qu'il était passionné par ce jeu, il a su décrire avec une précision étourdissante le déroulement d'une partie. Si bien que les matchs de la petite Beth deviennent vite subjuguants. Si vous n’êtes pas un expert des échecs-comme moi- vous ne comprendrez pas toujours tout ce qui se passe sur le plateau, mais là n'est pas l'important.  Et puis quelle bonne idée d’avoir intégré quelques beaux tubes de cette époque  comme celui de Dionne Warwick et son enivrant « Don’t make me over » ou le « Fever » de Peggy Lee.


J’aime beaucoup certaines images de cette série lues dans la presse spécialisée et cette comparaison avec la série des Rocky.  Comme on a pu adorer voir Rocky grimper les échelons du monde de la boxe sans rien piger aux techniques de ce sport on s'enflamme devant les victoires qui s'enchaînent, pour la petite joueuse d'échecs en herbe. Mais jusqu’où ira-t-elle ? Pour le savoir il faudra aller au bout des 10 épisodes de cette 1ère saison…voire même sans doute un peu plus loin car le succès d’Annya Taylor-Joy en appellera sans doute d’autres…
































 

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